Ne commettez pas ces 5 erreurs en permaculture au potager
En permaculture comme ailleurs, on a le droit de faire des erreurs, c’est même grâce à cela que l’on progresse. Cependant, certaines erreurs en permaculture vont vous décourager et vous pousser parfois à abandonner. C’est pourquoi je vous liste ici quelques erreurs à ne pas commettre selon moi, histoire de commencer plus sereinement et faire durer longtemps l’aventure permaculture. Ramasser ses propres légumes apporte une réelle satisfaction. Ce serait quand même dommage d’abandonner parce que vous n’êtes pas partis avec les bons éléments.
Croire que la permaculture, c’est sans effort
Non, les légumes ne poussent pas en abondance à l’état naturel. Les sélections sur plusieurs années ont permis de cultiver de beaux légumes dans un potager, mais en contrepartie, votre énergie pour les faire pousser est nécessaire. Eh oui, les vieux adages se vérifient même avec la permaculture : on ne récolte rien sans rien ! Cultiver avec la permaculture ne vous dispense pas d’intervenir dans votre potager. Même si vous allez intervenir différemment qu’avec un potager conventionnel, votre présence et votre engagement est tout de même indispensable.
Il vous faut ainsi veiller à respecter les besoins des plantes (et de votre sol !) : arrosages, nutriments, ravageurs, herbes indésirables. Bref, de nombreux gestes permettent de respecter les besoins des plantes : de l’eau, des nutriments, de la lumière.
Cependant, efforts ne veulent pas forcément dire corvée : apprenez à apprécier ces moments dans le jardin. Profitez-en pour observer ce nouveau microcosme créé et admirer chaque période la vie qui redémarre.
Commencer grand : cette erreur qui peut être fatale
Cela ne vous empêche pas de voir les choses en grand, bien au contraire. Commencez à imaginer votre design dans sa globalité après avoir observé votre terrain. Puis débutez la culture sur une petite surface. Cela vous permet ainsi de perfectionner vos compétences petit à petit sans vous décourager. Augmentez votre surface cultivée en fonction de vos connaissances, testez régulièrement cde nouveaux légumes, de nouvelles façons de cultiver.
Copier des recettes miracles
Parce que chaque lieu est différent tant au niveau climat, pédologique mais aussi profil personnel, vous ne pouvez pas copier les recettes miracles des autres. Bien sûr il faut absolument profiter de l’expérience du plus grand nombre en lisant des livres ou en se renseignant sur internet, surtout au début. Mais une fois que vous avez absorbé tous ces savoirs, oubliez-les pour vous adapter à vos propres conditions. Rien n’est plus important que de tester vous-même.
Ne pas profiter de ses échecs : il faut apprendre de ses erreurs en permaculture
Pour moi, la permaculture est un système en amélioration continue. Les erreurs en permaculture n’en sont pas vraiment, à condition de ne pas être dégoûté et de ne pas abandonner. Lorsque quelque chose n’a pas marché, tentez de comprendre ce qui a pu être la cause de cet échec. Faites alors différemment la saison d’après, et encore différemment si cela ne marche toujours pas… Bien sûr si vous tentez de faire pousser des mangues en France, cela ne vaut certainement pas le coup de recommencer plusieurs fois.
Croire que l’on a tout compris
En permaculture, comme dans tout autre domaine, il faut savoir rester humble. Ce n’est pas parce que l’on a réussi quelque chose une année que l’on a tout compris. Les années se suivent mais ne se ressemblent pas forcément (climat, ravageurs, sol…). Apprenez à apprécier la nature dans toute sa complexité et dans son ensemble. Je pense pour ma part que nous sommes bien loin d’avoir compris comment fonctionnent les autres être vivants. Nous sommes tellement différents, en seront nous capables un jour ?
Parce que la terre, ce qui nous entoure et nous même sommes en perpétuel mouvement, ne restez pas sur des acquis. Que ce soit dans les succès ou dans les échecs, continuez de tester, d’oberver pour tenter de comprendre. Comme dit Baptiste Morizot dans son livre Manières d’être vivant : “L’enquête est là, elle est partout, c’est le nom caché de la vie».
La plus grande erreur en permaculture sur c’est le discours sur le naturel, avoir un jardin potager c’est quelque chose qui n’a rien de naturel, les fruits les légumes les céréales en rien de naturel ce sont des inventions humaines et des aberration pour la nature, faire pousser fruits légumes céréales s’est imposé à la nature quelque chose qui n’a rien de naturel et et qui serait incapable de pousser et de se reproduire sans l’aide de l’homme
Bonjour,
Vous avez tout à fait raison, la grande majorité des légumes qui poussent dans nos potagers ont été sélectionnés selon les critères de l’homme (résistance, productivité). Ils seraient bien incapables de survivre seuls dans la nature, et ne produisent que grâce à l’énergie que nous leur apportons pour combler leurs besoins (défricher pour leur garantir un ensoleillement suffisant, leur conserver de la place en souterrain, arroser, garantir les nutriments nécessaires…). C’est pour cela que la première erreur pour moi à ne pas commettre en permaculture est “Croire que la permaculture, c’est sans effort”. Mais cette énergie qui doit être apportée à nos productions dans nos potagers n’est pas contradictoire avec la nature, et peut tout à fait être compatible.
La permaculture a surtout le mérite de réfléchir et d’optimiser un espace naturel pour pouvoir y implanter un jardin potager.
C’est le mise en pratique du vieux système Sylvo Agro Pastoral et aussi la 7éme conférence du cours aux agriculteurs de R.Steiner à l’origine de la biodynamie.
L’objectif commun à ces 2 paradigmes complémentaires est la fertilité du sol et la qualité des produits ( légumes et fruits ).
Bonjour Jean Toussaint.
Je suis tout à fait d’accord avec vous. Je rajouterai que cette réflexion pour l’optimisation d’un espace productif (verger, potager) a également pour but d’apporter des solutions locales aux différentes problématiques